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20 avril 2013

Vision 2012-2016 pour le secteur immobilier au Maroc.

Lors d’une table ronde « Vision et stratégie pour le développement et le réaménagement du secteur de l’Habitat » organisée par la Chambre de commerce britannique à Casablanca, le nouveau ministre de l’Habitat Nabil Benabdallah a réaffirmé les engagements et priorités concernant l’habitat.

L’état des lieux et importance du secteur

Le ministre Nabil Benabdallah a rappelé l’effet d’entrainement que le secteur immobilier représente sur l’économie nationale puisqu’il représente 6,8 % du PIB et 9% en terme d’emploi.

Entre 2010 et 2011, les unités mises en chantier ont enregistré une augmentation de 26% tandis que celles achevées ont connu une hausse de 22%, a-t-il fait savoir, ajoutant que les crédits immobiliers ont progressé de 10%, de l’ordre de 207 milliards et de 23% pour les crédits du Fogarim.

Les contraintes

Le ministre a aussi fait état des contraintes pesant sur le marché : l’opacité du secteur (méconnaissance du marché), le déficit de gouvernance territorialisée, la persistance de l’informel, des outils de financement insuffisamment diversifiés, et enfin une régulation défaillante du marché malgré les interventions du secteur public.

Il a été rappelé la nécessité d’une politique de la ville plus efficace en réduisant le décalage entre la politique publique et les réalités locales.

Plan 2012-2016 en matière d’habitat

Les principaux objectifs du programme d’action 2012 -2016 du ministère de l’Habitat via l’instauration d’une politique de la ville ambitieuse.

Les objectifs

> Augmenter les mise en chantier : (170.000 unités/an), et réduire ainsi de 50% le déficit en matière de logement. Le ministre a rappelé que le déficit de logement était de 840 000 unités en 2011 que l’objectif était de réduire le déficit à 400 000 à l’horizon 2016.

> Renforcer le programme Villes sans bidonvilles et poursuivre la lutte contre l’habitat insalubre.

> Améliorer la qualité des produit

> Diversifier l’offre de meilleure qualité pour les classes moyennes, les jeunes et le locatif social. Nécessité de développer une offre de logements dédiés à la classe moyenne en proposant des logements dont le prix sera plafonné à 800.000 DH. La loi de finance 2013 devrait prévoir cette offre.

> Réformes des textes réglementaires et législatifs notamment une loi sur le locatif, sur la copropriété, et sur la politique de la ville.

> Améliorer la gouvernance (activation des réformes juridiques, la restructuration des modalités de partenariat public-privé et la mise en place des conditions de concurrence et de partenariat).

> Repenser les missions des agences urbaines

Les outils pour cette politique

> Augmentation des ressources du fonds de solidarité (FSHIU) qui se traduira par un relèvement de la taxe sur le ciment de 5 centimes supplémentaires sachant qu’elle est actuellement à 10 centimes par kg. Cela permettra de disposer de 700 à 800 millions de DH de plus.

> La mobilisation du foncier public (20.000 ha/habitat).

> Création d’outils de financement et d’aide fiscale pour inciter l’investissement locatif et aussi pour favoriser la rénovation du parc ancien existant.

> Lutte contre la corruption : Lutte contre l’habitat illégal. A titre d’exemple pour un seul quartier de Casablanca, plus de 400 constructions illégales ont été dénombrées (entre les mois de mars et avril derniers).

> Simplifier la procédure administrative et à concilier les intérêts du secteur privé et les objectifs de l’Etat pour développer le secteur, faisant remarquer que la convergence des intérêts (publics et privés) a permis au secteur de l’habitat de fait un bond extraordinaire.

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