Après une
année 2012 mitigée, celle qui commence risque d’être assez difficile tant pour
les promoteurs que pour les potentiels acquéreurs. La loi de Finances 2013 a
revue à la hausse les taxes sur les matériaux de construction. Ainsi, la taxe
sur le fer à béton, dont les professionnels étaient jusqu’à lors exonérés, est
fixée à 100 dirhams. La taxe sur le sable, quant à elle, est de 50 dirhams pour
le m3 de sable des dunes, des cours d’eau et de dragage et 20 dirhams le
m3 pour celui provenant des carrières de concassage, rapporte l'Economiste. À
cela s’ajoute la taxe sur le ciment prévue dans la loi de Finances 2012 qui est
entrée en vigueur début 2013. La taxe de 120 dirhams la tonne a été appliquée
de manière progressive depuis mai dernier. La dernière hausse a eu lieu en
novembre dernier et une autre augmentation est à prévoir dans les prochains
mois.
« Les taxes ont déjà été
répercutées sur les matériaux de construction avec des hausses parfois
supérieurs à l’augmentation prévue dans la loi de Finances 2013 », explique à
L’Economiste Youssef Ibn Mansour, président de la Fédération nationale des
promoteurs immobiliers [FNPI]. Dans ce cas de figure, les marges des promoteurs
vont en pâtir. Et la question que l’on pose est savoir comment vont-ils gérer
cet alourdissement des charges ?
Dans le social, le même prix jusqu’en 2020
Les professionnels opérant sur le
segment du social seront les plus impactés par ces nouvelles orientations. En
effet, le logement social reste soumis à un prix conventionnel [250 000
dirhams] encore valable au cours des sept prochaines années.
« Année après année, la taxation
des matériaux de construction augmente alors que le prix du logement social est
fixé jusqu’à 2020. Si les opérateurs voient que leurs marges s’érodent de plus
en plus, le logement à 250 000 DH sera moins attractif », relève M. Ibn Mansour.
Le risque serait de voir certains opérateurs se désengager. Selon le DG du
groupe Alliances, le gouvernement aurait mieux fait de « donner des avantages
aux promoteurs », plutôt que de « pénaliser le coût du logement social ».
Possible hausse du prix dans le moyen et haut de gamme
Selon M. Ibn Mansour, la
conjoncture actuelle étant « aussi tendue », répercuter la hausse des charges
du promoteur sur le prix de vente n’est pas très envisageable. Pour lui, c’est
plutôt « la marge des promoteurs [qui] va être réduite ».
Les professionnels en revanche
ont, à plusieurs reprises, manifesté leur mécontentement face à la hausse des
taxes des matériaux de construction. Si ceux opérant dans le logement social
sont contraint de pratiqués les mêmes prix jusqu’en 2020, les opérateurs du
moyen et haut de gamme songeraient à augmenter leurs prix dans les prochains
mois.
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