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23 mai 2012

Entretien avec Nabil Benabdellah, ministre de l’Habitat.

Logement social, offre dédiée à la classe moyenne, habitat à 140.000 DH, programme «Villes sans bidonvilles»… telles sont les actions prioritaires du nouveau gouvernement afin de résorber le déficit en logement de 50% d’ici 2017. Pour ce faire, la production nationale, tous segments confondus, devra être portée à 170.000 logements par an, d’ici à la fin de cette législature. Reste que l’adoption de nouvelles dispositions liées au moyen standing dépend, du temps et des problèmes d’ordre constitutionnel, confrontant la loi de Finances 2012. Détails avec Nabil Benabdellah, ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville.


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Le Matin : Pouvez-vous nous détailler les priorités du nouveau gouvernement en matière d’habitat ? 
Nabil Benabdellah : Ces priorités sont consignées dans la déclaration gouvernementale. Il s’agit, premièrement, de donner une impulsion majeure au secteur de l’Habitat, en se basant sur ce qui a été réalisé, jusqu’à présent. Et je tiens, d’ailleurs, à rendre hommage aux politiques publiques qui ont été menées dans ce domaine, car elles ont été extrêmement porteuses. Il s’agit, pour un secteur directement suivi par Sa Majesté le Roi, de faire en sorte de réduire le déficit en logement, qui est aujourd’hui aux alentours de 840.000 ménages concernés, de 50% d’ici cinq ans. Pour ce faire, nous espérons porter à 170.000 logements par an la production, d’ici à la fin de cette législature. Nous allons essayer de monter en puissance, pour atteindre ces objectifs d’ici 2017, tous logements confondus que ce soit les logements sociaux, les lots économiques dédiés à la résorption des bidonvilles, à hauteur de 2 familles par lot ainsi que les programmes de moyen standing et de luxe.
Comment se présente la préparation de la loi de Finances 2012 ?
Nous comptons introduire de nouvelles dispositions pour relancer le logement moyen standing dès 2012, à condition que nous arrivions à les insérer dans l’actuelle loi de Finances en cours de préparation, si étant donné les problèmes d’ordre constitutionnel auxquels nous sommes confrontés dans le traitement de l’actuelle loi de Finances, ces dispositions sont introduites dans la loi de Finances de 2013.
Ainsi, au-delà des offres portant sur le 140.000 DH et sur le logement social, dont le prix plafonné à 250.000 DH/HT, qui est plus prisé par les promoteurs privés, nous escomptons développer une offre de logements dédiés à la classe moyenne, au sens large. Nous voulons prendre une partie des avantages réservés au logement social pour les étendre à ce type de logements dont le prix sera plafonné à 800.000 DH. Ces dispositions permettront, étant donné les nouvelles attributions du ministère en matière de Politique de la ville, d’introduire dans ces nouvelles cités, où il y a uniquement du logement social, dont le prix plafonné à 250.000 DH/HT, une nouvelle offre à hauteur de 20% du programme dédiée au moyen standing. Le but est d’assurer une certaine mixité sociale et de faire en sorte que différentes couches sociales puissent habiter dans un même quartier.
C’est déjà partiellement le cas pour certains programmes de logements sociaux à faible VIT, dans la mesure où il y a des promoteurs privés ou Al-Omrane qui, dans le cadre du système de péréquation, réservent une partie de leur offre à des appartements de meilleur standing.
Quelles sont les nouveautés prévues pour le locatif ?
Le troisième point, sur lequel nous essayons d’agir, c’est de faire en sorte que nous puissions, à travers la promulgation d’une loi qui est actuellement au Parlement, améliorer l’offre en logement locatif vu que beaucoup de Marocains ne peuvent pas accéder à la propriété. Étant donné que la propriété est fixe, il faut avoir une offre adressée aux jeunes, aux jeunes couples, aux ménages en transition…, et ce, de manière à favoriser le déplacement et la mobilité. Aussi, à travers la loi, nous pensons agir pour faire en sorte que le rapport entre propriétaire et locataire soit plus fluide et moins problématique. En agissant sur l’aspect juridique et sur l’offre, nous allons pouvoir faire baisser considérablement les loyers dans un certain nombre de localités. Sachant que dans des villes actuellement, les loyers sont devenus hors de portée. L’un des moyens auquel nous avons pensé, c’est que dans le cadre du logement social, nous puissions faire intervenir des institutionnels, des banquiers, des assurances ou autres pour se porter propriétaire d’un certain nombre de logements qu’ils pourront louer sachant que cela est au centre de leur métier. Concrètement, ces appartements se transformeront en actifs financiers qui créeront un loyer, et par ricochet, un revenu pour ces institutionnels. Nous espérons introduire une option d’achat pour qu’au bout de cinq années, les locataires soient prioritaires pour acquérir les logements qu’ils occupent s’ils se décident de se porter acheteurs et auront des avantages liés aux loyers versés auparavant.
Dans la déclaration gouvernementale, l’accent a été mis sur l’encouragement des jeunes à accéder à la propriété. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur ce point ?
Je voudrais signaler que nous avons entamé avec les promoteurs immobiliers privés une négociation afin que nous puissions élargir l’approche liée au logement social à des avantages liés aux m2 construits. À partir de là, nous aurions la possibilité de développer une offre qui viendrait étayer celle plafonnée à 800.000 DH. Les opérateurs auraient la possibilité de construire sur des surfaces plus importantes sachant que le logement social c’est entre 50 et 100 m2. Aujourd’hui, de manière générale, les offres tournent autour de 55 à 60 m2 vu que les promoteurs vont vers les superficies les plus basses. Mais la concurrence, étant ce qu’elle est, et c’est ce que nous souhaitons, nous commençons à voir l’émergence de logements sociaux avec des prestations meilleures et des superficies plus grandes. Ce système proposé permettra de proposer des superficies qui peuvent atteindre jusqu’90 m2, mais également vers des surfaces plus réduites, inférieures à 50 m2, qui sont adressés aux jeunes ou aux jeunes ménages. C’est en même temps un premier pied à terre pour cette cible et une épargne pour accéder après à une propriété plus grande dès lors que leurs conditions sociales s’améliorent. Ce dispositif sera introduit dans la loi de Finances actuelle, mais tout dépendra de la contrainte temps vu que ladite loi intervient à un moment caractérisé par des problématiques d’ordre constitutionnelles sachant que la première mouture du projet de loi de Finances a été déposée en octobre puis retirée avant qu’un autre projet soit remis pour examen.
Comment intervenir dans cette politique de logement ?
Nous avons un outil fondamental pour intervenir dans cette politique de logements sociaux, mais également dans les politiques de restructuration urbaine et demain probablement dans ce qui concerne la politique de la ville. La demande est tellement importante de la part du programme «Ville sans bidonvilles» en plus des programmes liés à la lutte contre l’habitat insalubre et à la restructuration urbaine, que le fonds dont nous disposons notamment, le «Fonds Solidarité Habitat», est extrêmement sollicité au-delà de ses capacités actuelles. Pour ce faire, il s’agit de le renflouer, dès 2012, vu que c’est une mesure qui existera bel et bien dans la loi de Finances actuelle. Nous préconisons un relèvement de la taxe sur le ciment de 5 centimes supplémentaires sachant qu’elle est actuellement à 10 centimes par kg. Cela nous permettra de disposer de 700 à 800 millions de DH de plus. Nous sommes en train d’étudier la possibilité de soumettre d’autres matériaux, ce qui pourrait renflouer encore plus le FSH. Nous en avons d’autant besoin qu’aujourd’hui, il y a de nouvelles attributions au ministère qui sont celles liées à la Politique de la ville or, celles-ci nécessitent que, dans le budget de 2012, des fonds lui soient alloués. Pour ce faire, soit nous allons trouver un système qui se fasse à l’intérieur du FSH, une enveloppe sera dédiée à ce chantier, soit dans le budget général de l’État, car il faut qu’il y ait une somme allouée à ces attributions, même minimale pour 2012, en attendant d’y voir plus clair en 2013.
Il n’y a pas beaucoup d’engouement de la part des promoteurs privés pour le logement à 140.000 DH. Quels rôles peuvent jouer les entreprises publiques pour relancer ce secteur ?
Il est un peu normal. Étant donné les avantages portant sur le logement social, les promoteurs privés préfèrent investir plutôt dans ce segment. Maintenant, notre souci c’est que le principal opérateur public Al-Omrane puisse faire du logement à 140.000 DH son coeur de cible. Nous considérons que le secteur public, à travers Al-Omrane et d’autres intervenants publics, doit s’attaquer à cette offre-là principalement. Bien sûr, cela doit se faire dans la mesure du possible vu que ces entreprises publiques, dont Al-Omrane, doivent demeurer rentables et avoir la possibilité de faire de la péréquation, à travers les villas économiques, les lots, les logements intermédiaires, etc.
Nous sommes conscients de la nécessité d’apporter des produits qui sont les moins chers possible aux couches sociales qui n’ont pas de revenus constants et stables. Nous considérons que c’est principalement Al-Omrane et les autres opérateurs publics qui iront vers ce type de projets. D’ailleurs, c’est ce qui se passe aujourd’hui, avec les moyens dont nous disposons. C’est également un outil pour l’éradication des bidonvilles.
Justement, comment l’habitat à faible VIT encouragera-t-il la résorption des bidonvilles ?
Il est important de signaler que dans le cadre de la dynamique lancée dans le cadre de la politique VSB, l’offre massive de logements à faible VIT, qui a été apportée dans différentes régions, a fait que nous avons réussi à inverser la courbe et à faire en sorte que le processus de reformation des bidonvilles dans la périphérie des villes en particulier soit en recul. Il y a eu, du fait de l’année 2011, qui était une année politique et sociale difficile, un certain relâchement, mais les taux de réalisation de la lutte contre les bidonvilles aujourd’hui se situent aux alentours de 70%. Nous aurions pu être à plus de 80%, s’il n’y avait pas eu ce relâchement en 2011. Aujourd’hui, il est primordial que nous puissions reprendre un peu la main et remettre un peu d’ordre. Il y a aujourd’hui l’affermissement de la force de l’État, de la force du droit et de la force de la loi parce que nous ne pouvons pas lutter d’une part, contre les bidonvilles, l’habitat insalubre et l’habitat clandestin, et d’autres part permettre que ce type d’habitat continue à fleurir un peu partout dans le Royaume. Il y a la nécessité d’instaurer une certaine fermeté, mais à partir du moment où l’aspect social est pris en considération et où il y a une offre qui permet de loger ou de reloger les ménages et les personnes concernés. Le 140.000 demeure ouvert au privé, tout en étant le cœur de cible des opérateurs publics. C’est là où l’État assume ses fonctions régaliennes liées à la régulation sociale que doit opérer l’État. 

Une vocation claire de la ville 

Le ministère de l’Habitat mène une réflexion en amont en matière de mise en œuvre de la politique de la ville. « Aujourd’hui, nous sommes en train de nous reposer sur toute la production intellectuelle et la réflexion qui a existé principalement au sein de notre ministère et au niveau d’autres ministères pour faire en sorte que nous puissions disposer désormais d’un ensemble de tissus urbains qui répondent à des objectifs politiques, économiques, sociaux et culturels précis », avance Nabil Benabdellah. Et d’ajouter : « Il s’agit de faire en sorte que ce soit des tissus urbains où puisse régner la stabilité politique, qui doivent être créateurs de richesses et qui puissent lutter contre toute forme d’exclusion sociale ». En d’autres mots, il faut avoir des villes qui soient plus inclusives et pensées pour faire en sorte qu’il y ait une meilleure répartition de la richesse et cela nécessite qu’il y ait plus de convergences dans les politiques publiques. Aujourd’hui, il y a différentes actions qui sont menées par des élus, présidents de conseils, ministères… et souvent ce sont des initiatives éparses. « C’est là où il y a la nécessite de penser la politique de la ville de manière globale pour que la ville ait une vocation clairement définie pour l’ensemble des intervenants et qui leur permettra d’avoir la même vision de la ville. D’ailleurs, les villes émergentes peuvent être pensées tout de suite avant qu’elles ne prennent des dimensions ingérables. Il faut penser à la ville autour d’un projet de développement », ajoute le ministre.
Publié le : 29 Février 2012 - Nadia Dref, LE MATIN

22 mai 2012

Titrer votre terrain …1ére étape vers la construction de vos rêves


La procédure d’immatriculation est régie par le Dahir  du 9 Ramadan 1331 (12 août 1913). Elle permet l’établissement d’un titre de propriété inscrit sur un livre foncier. L’immatriculation est facultative. Elle  est rendue obligatoire dans les cas suivants : échange ou aliénation d’immeubles domaniaux, de habous publics ou de saisie immobilière. Elle est vivement conseillée dans le cas de cession. Précision utile, le dépôt d’une réquisition ne peut être retirée.

       I - La Requête

La requête en immatriculation doit être accompagnée d’un dossier précisant :            

Les nom, prénoms, état-civil, qualité, domicile, nationalité et régime matrimonial. En cas d’indivision, mêmes renseignements sont demandés pour chaque copropriétaire avec précision de leur part respective.

La description de la propriété avec sa consistance et sa nature, en précisant les constructions et plantations existantes.

L’estimation de la valeur vénale du bien.

La justification des droits réels existants, par la production de tous actes, documents, contrats et titres de propriété.

Ce dossier est constitué avec l’aide d’un notaire, qui établira la requête et effectuera toutes les formalités de l’immatriculation. Il est adressé au Conservateur de la Propriété Foncière.

       II - Le bornage          

Dans les 10 jours, le conservateur dresse un extrait précisant la date du bornage provisoire. Le conservateur, accompagné d’un géomètre assermenté dirige les opérations de bornage provisoire en présence du requérant, du propriétaire (si ce n’est pas le même), des propriétaire limitrophes et des intervenants révélés. Le requérant indique les limites de la propriété. Les riverains et intervenants font leurs observations et contestations. Sont également établis, la durée de possession, l’état des lieux et toutes autres constations nécessaires. Le géomètre place ensuite les bornes délimitant le périmètre du bien, ainsi que les parties faisant l’objet  d’oppositions de tiers. Le géomètre dresse un plan de bornage provisoire. Il est préciser qu’en cas d’absence du requérant lors de la procédure de bornage, le dossier sera classé sans suite.
     
   III - Le Procès verbal de bornage

Etape suivante : l’établissement par le Conservateur d’un procès-verbal de bornage, reprenant toutes les informations recueillies sur place, ainsi que l’identité des parties présentes ou représentées. Dans les 4 mois qui suivent le bornage, le Conservateur publie au Bulletin officiel le procès verbal de bornage. Les oppositions à l’immatriculation, s’il en existe, seront reçues à la Conservation de la Propriété Foncière dans un délai de deux mois, sous peine de forclusion. En cas de bornage complémentaire, ayant pour effet l’extension des limites de la propriété, un nouveau procès-verbal est dressé et publié dans les mêmes formes et délais que précédemment.
   
  IV - L'établissement du titre foncier


A l’expiration du délai légal, s’il n’y a pas eu d’opposition, le Conservateur procède à l’immatriculation et établi un titre foncier définitif.

V - la protection de l'acheteur


Dans le cas où la demande d’immatriculation est effectuée par l’acquéreur, les frais en seront à sa charge exclusive. Le notaire établi un compromis de vente avec, comme condition suspensive, l’obtention du titre foncier. A l’issue de la procédure d’immatriculation, le notaire pourra procéder à la vente. Contrairement à de nombreuses rumeurs, les sommes versées u titre du compromis par l’acquéreur sont conservées par la caisse du Notaire. En cas de refus d’immatriculation par la Conservation Foncière suite à des oppositions, le notaire remboursera à l’acheteur les sommes déposées.

A noter


Dans le cas d’investissements ne dépassant pas 200 millions de Dirhams, c’est l’autorité régionale, représentée par Monsieur le Wali, qui est compétente. Le schéma de gestion déconcentrée de l’investissement à permis de raccourcir considérablement le processus décisionnel, sans avoir à recourir systématiquement à l’autorité centrale à Rabat, le guichet étudie alors des demandes d’autorisations administratives et prépare les actes relatifs à la réalisation de l’investissement dans les secteurs : industrie, agroalimentaire, mines, tourisme, artisanat et immobilier. Le processus de décision centralisé reste toutefois en place pour les investissements supérieurs à 200 millions de Dhs. Dans ce cas, le rôle du guichet est d’établir les projets de contrats et de conventions à passer avec l’Etat et les transmet à l’autorité décisionnelle. Le guichet assume également un rôle de médiateur entre investisseurs et administrations, en cas de situation conflictuelle.

Cadastre et conservation foncière.


Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie

Conservation foncière :

Immatriculer la propriété foncière
Publier les droits réels et les charges foncières
Répondre à  la demande des clients de l'immatriculation foncière
Conserver la propriété foncière

Cadastre :

Répondre aux besoins de l'immatriculation foncière en matière de bornage et d'établissement de plans ;
établir, mettre à  jour et conserver le cadastre juridique et le cadastre national
Mettre à  la disposition des utilisateurs une information cadastrale
Contrôler et vérifier les travaux topographiques réalisés pour le compte des administrations publiques, des établissements publics et des collectivités locales
Contribuer à  la réalisation des programmes d'aménagement fonciers, en particulier le remembrement.

Cartographie :

Réaliser et maintenir la couverture du territoire national par une cartographie topographique régulière à  différentes échelles, sous forme numérique ou analogique
établir et entretenir le réseau géodésique national
Gérer la cartothèque et la photothèque nationales et mettre à  la disposition des utilisateurs institutionnels et particuliers les données géodésiques et cartographiques.

Aménagement foncier :


Recenser les terrains appartenant à  l'état et aux collectivités situés dans les zones urbaines et suburbaines susceptibles d'être mobilisés pour la réalisation des projets de développement
établir les cartes de zones agricoles et forestières dans les périphéries des villes.

Direction de l'urbanisme


Missions et attributions

La Direction de l'Urbanisme est une structure du Ministère Délégué auprès du Premier Ministre Chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme,

La Direction de l'Urbanisme a pour mission l'encadrement de la croissance et du développement des agglomérations urbaines et rurales du pays. Elle est chargée :

de promouvoir et de coordonner toutes études, actions et projets favorisant la répartition optimale des hommes et des activités et leur implantation en fonction de la meilleure utilisation des potentialités nationales, régionales et locales ;

de mener toute action susceptible de maîtriser et d'encadrer la croissance et le développement des agglomérations urbaines et rurales.

Pour cela, elle élabore les études générales de planification urbaine incitant à  des actions cohérentes d'aménagement , et mène toutes les études et les recherches nécessaires à  l'adaptation des documents d'urbanisme au développement urbanistique du pays en arraîtant les programmes d'établissement des documents d'urbanisme et en veillant à  leur élaboration et à  leur homologation.

Procédure de titrage.


Vous trouverez ici le détail et la réglementation des étapes de la procédure de titrage :

- bornage d'immatriculation

- immatriculation par le conservateur

- inscription par le conservateur

- inscription sur les livres fonciers

Arrêté Viziriel du 20 Rejeb 1333 - 3 juin 1915 édictant

Article 1

Les détails d'application du Régime Foncier de l'Immatriculation sont soumis à la réglementation suivante:

-Titre premier-

Des opérations préalables à  l'immatriculation des immeubles

* Chapitre premier

Du bornage d'immatriculation et du plan des renvois de bornage, des bornages complémentaires

Article 2

Les conventions personnelles pour le bornage d'immatriculation prévues par l'article 19 du Dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) sur l'immatriculation des immeubles sont transmises, en conformité de ce texte, soit par un agent de la conservation, soit par la poste, sous pli recommandé, soit par la voie administrative, obligatoirement dix jours au moins, avant la date fixée pour le bornage. Une convocation personnelle est adressée, en outre des personnes visées.

Audit article, aux titulaires de droits réels ou charges foncières mentionnés à  la réquisition.

Article 3

Si pour une raison de force majeure ou pour toute cause impérative, il ne peut être procédé, le jour indiqué, au bornage de l'immeuble à  immatriculer, le Conservateur ou l'agent chargé du bornage le fait connître, si possible, aux intéressés, au moins la veille de ce jour, par des publications et convocations identiques à  celles prévues pour la première fixation du bornage. Ces avis préviennent les intéressés de la date à  laquelle l'opération du bornage a été reportée. Si le renvoi du bornage est prononcé, sur les lieux, le jour où il devait être exécuté, les intéressés sont prévenus verbalement de la nouvelle date fixée pour cette opération. Dans le cas où le renvoi du bornage n'a pu être annoncé dans les conditions ci-dessus spécifiées, ou si la nouvelle date pour le bornage n'a pu être immédiatement fixée, la date des nouvelles opérations, à  porter à  la connaissance des intéressés, doit être éloignée de 10 jours, au moins de la date de l'envoi des publications et convocations réglementaires.

Article 4

Les bornages complémentaires ou rectificatifs auxquels il est procédé, soit au cours de la procédure d'immatriculation soit lors de l'immatriculation de l'immeubles sur les livres fonciers, avant l'établissement du titre, sont exécutés par un géomètre assermenté. Le Conservateur veille à  la régularité de ces opérations. Des convocations sont adressées aux parties directement intéressées, au moins cinq jours avant la date fixée pour le bornage.

Article 5

Il est toujours procédé, dans la mesure du possible, dès l'achèvement des opérations du bornage, au levé régulier du plan réglementaire de l'immeuble à  immatriculer. Ce relevé régulier mentionne toutes les portions de l'immeuble revendiquées par des tiers et délimitées au cours du bornage.

(complété, Arrêté Viziriel du 4 Safar 1357 - 5 AVRIL1938)

Sont en outre, relevées et rapportées sur le plan toutes les particularités du terrain constatées à  l'intérieur du périmètre de la propriété ( relief, fossés, pistes, sentiers, dayas, canaux, toutes dépendances du domaine public, constructions, puits, silos, jardins, plantations, cultures avec les noms des possesseurs s'il y a lieu, cimetières, marabouts, etc.). Il est dressé procès-verbal de ces constatations, si elles n'ont pas été relatées au procès-verbal de bornage.

-Chapitre II-

Des oppositions.

Article 6

Toutes les oppositions ou demandes d'inscriptions formulées au cours de la procédure d'immatriculation sont mentionnées, dès leur réception à la Conservation, sur un registre spécial dit "Registre des oppositions".

Le rôle des architectes au Maroc.


Le contrat stipulera que l’architecte sert, en toute conscience les intérêts de son client, conformément aux dispositions légales en vigueur et au code des devoirs professionnels de sa profession.
Le contrat définira précisément la mission de l’architecte qui consistera en mission obligatoires et en mission facultatives ou complémentaires.

Missions obligatoires :

Concevoir ou modifier l’œuvre architecturale
Établir tous documents architecturaux graphiques et écrits relatifs à la conception ou la modification de construction, en particulier ceux à fournir à la commune pour l’obtention du permis de construire conformément à la réglementation en vigueur.
Veiller à la conformité des études techniques réalisées par les ingénieurs spécialisés avec la conception architecturale.
Suivre les travaux de construction, et en contrôler la conformité avec les plans architecturaux et les indications de l’autorisation de construire, et établir une attestation déclarant la fin des travaux et la conformité aux plans autorisés en vue d’obtenir le permis d’habiter ou le certificat de conformité.

Missions facultatives :

L’architecte peut être chargé d’accomplir, à titre facultatif ou complémentaire, toute autre mission entrant dans le cadre de ses compétences professionnelles. Les honoraires à percevoir en sus pour ces misions, sont librement définis entre l’architecte et le maître de l’ouvrage.

La vente de bien immobilier en l'état futur d'achèvement.


La Vente en l'état futur d'achèvement (V.E.F.A), communément appelée « achat sur plan » est le contrat par lequel une personne, l'acquéreur, contracte avec une autre, le vendeur afin d'acquérir un bien immobilier. Le vendeur s'engage à édifier un bien immobilier dans un délai déterminé et l'acquéreur s'engage à en payer le prix au fur et à mesure de l'avancement des travaux.Afin d'encadrer cette opération, une loi sur la VEFA a été adoptée par le législateur marocain. Cette loi est entrée en vigueur depuis le 7 novembre 2003. Le processus contractuel de la VEFA s'échelonne dans le temps et se déroule selon le processus suivant :

un contrat de réservation (I)
un contrat préliminaire (II)
un contrat définitif (III)

1.   le contrat de réservation

C'est le contrat par lequel client, réserve l'achat d'un bien immobilier au vendeur, en contrepartie du versement d'un dépôt de garantie. Le contrat de réservation contient notamment la description détaillée du bien immobilier, le prix de vente et les modalités du paiement, qui restera séquestré entre les mains du notaire chargé de l'opération.

2.   le contrat préliminaire de vente

Ce contrat est obligatoire, il est conclu à l'achèvement des fondations de l'immeuble, Il doit comporter un certain nombre de mentions relatives notamment au bien immobilier notamment le délai de livraison, le prix et les modalités de paiement et la garantie de remboursement.
Un cahier des charges établi et signé par le vendeur, portant les indications utiles relatives à la consistance et aux caractéristiques techniques de l'immeuble, la nature et la qualité des matériaux et les éléments des équipements ainsi que les délais de réalisation et de livraison est remis à l'acquéreur.
Les garanties données à l'acquéreur :

Garantie de remboursement : A la signature du contrat préliminaire Le vendeur remet à l'acheteur une caution afin de garantir les sommes déjà versés

Garantie des vices cachés: Le client bénéficie d'une garantie des vices cachés, une année après la réception du bien immobilier

Garantie décennale : Pendant les dix années suivant « l'achèvement des travaux », le client bénéficiera d'une garantie décennale sur le bien immobilier

3.   le contrat définitif

Le transfert de propriété du bien immobilier est effectué après le paiement intégral du prix et l'obtention du permis d'habiter.

4.   la réglementation des changes

Pour les acheteurs non-résidents, leur investissement en devise fera l'objet, d'une déclaration auprès de l'office de changes qui confère, en cas de revente du bien, une garantie de transfert vers leur pays d'origine du produit de la vente.