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06 août 2014

Immobilier de luxe

Haut standing au Maroc : Marina de Casa, 60% des constructions bientôt achevés

Le projet de la CGI avance à grands pas avec un niveau de commercialisation de l’ordre de 70%. Le chantier relatif au centre commercial a été lancé le mois d’avril dernier et ceux des hôtels programmés d’ici la fin de l’année.
Marina de Casa
C’est dans quelques mois que les 374 unités résidentielles et les premiers bureaux seront prêts pour être livrés. Le chantier de la marina de Casablanca a démarré en 2009 et s’étale sur 26 hectares. En clair, il aura fallu quatre ans pour construire 60% du projet. Même niveau retenu pour la construction des bureaux, soit 80 000 m2 sur un total de 130 000 m2 dont l’achèvement est attendu au plus tard à la fin de l’année 2013. «La construction du reste devrait démarrer l’année prochaine», avait précisé à l’époque, M’Hammed El Merini, DG d’Al Manar Development, filiale de la CGI.
Pour l’heure, les 70% des résidences achevées ont été vendues. Concernant l’offre proprement dite, les surfaces des appartements et duplex varient de 60 à 430 m2. Les résidences se situant en bas de l’immeuble disposent pour leur part d’un jardin privatif. Le prix au mètre carré varie de 25 000 à 30 000 DH.
Côté offre bureaux, deux types d’immeubles sont proposés. La première catégorie sise sur pas moins de 12 000 m2 a déjà été cédée à une entreprise mais dont l’identité  demeure confidentielle. Dans la foulée et compte tenu des difficultés à commercialiser des surfaces aussi grandes, la stratégie commerciale a été repensée. Et c’est dans cette optique que les bureaux situés en deuxième ligne du projet sont désormais commercialisés sous forme de plateaux à partir de 300 m2. Les prix de vente varient de 27 000 à 30 000 DH le m2 alors que la location coûte entre 190 et 220 DH le m2.
Le chantier du centre commercial de 45 000 m2 qui a déjà démarré depuis quelques mois intègre également 15 000 m2 de locaux commerciaux sis en bas des immeubles. Le prix de vente a été fixé à 50 000 DH le m2. Certains ont déjà été acquis par des enseignes d’ameublement, d’électroménager et d’épicerie fine, ainsi que par une banque. Un fitness spa et une crèche sont aussi prévus.
Le projet hôtelier porte, par ailleurs, sur un hôtel 4* business de 200 chambres, un 5* de 300 chambres, confié en gestion au gérant américain Mariott. Ce dernier inclura un palais des congrès offrant 5 000 sièges et une unité de luxe de 150 chambres. Et c’est l’indien Oberoi qui a été choisi pour gérer le dernier espace.
Pour l’hôtel 4*, plusieurs gestionnaires ont manifesté leur intérêt mais rien n’a encore été officiellement décidé.
Pour ce qui est de la marina, autre composante valorisant le projet, elle devra accueillir un aquarium. Le projet ambitieux vise à doter la marina d’un aquarium de quatrième génération. Le leader européen en la matière à Valence a déjà été contacté pour sceller un partenariat. Le Conseil de la ville devra également porter le projet vu son envergure stratégique, culturelle et scientifique.
Bref, le cahier des charges prévoit la fin de tous les travaux d’ici 2016. Doté d’une enveloppe budgétaire globale de 8 milliards de DH, Casablanca Marina devrait accueillir 710 000 occupants et visiteurs potentiels.
La Vie éco
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2013-08-16

Immobilier

Réduire le déficit en logements, priorité de Nabil Benabdellah en 2014

Habitat menaçant ruine, bidonvilles, quartiers manquant d’équipements... Des dizaines de villes sont concernées par les interventions du ministère au cours de l'année.
Villes Maroc nabil Benabdellah
La réduction du déficit en logements semble être la principale priorité du département de l’habitat pour 2014. C’est ce qui s’est dégagé d’une récente réunion tenue par le ministre Nabil Benabdellah avec ses cadres.
En matière de relogement des habitants des bidonvilles d’abord, le ministère se fixe l’objectif de déclarer 14 nouvelles villes sans bidonvilles pour cette année. Dans le lot figurent, entre autres, Tanger, Tétouan, Settat, Smara ou encore Al Hoceima. Le ministère compte aussi redimensionner son intervention dans d’autres villes où le nombre de familles recensées dans les bidonvilles a été revu à la hausse. Casablanca, Rabat, Kénitra ou encore Khémisset sont, entre autres, dans ce cas de figure. Pour satisfaire les besoins de relogement actuels, le département a sous la main près de 20 350 habitats. Un total de plus de 40 560 unités est également achevé et devrait être mis à disposition prochainement, tandis que 27 100 logements ont récemment été mis en chantier. En 2013, quatre villes ont été rajoutées à la liste des agglomérations débarrassées des bidonvilles, portant le total à une soixantaine. En tout, le programme Ville sans bidonvilles a profité à 230087 ménages jusqu’à présent.

Vient ensuite l’habitat menaçant ruine que le département de tutelle devrait traiter en 2014 au niveau de 7 villes (Safi, Salé, Meknès, Zagora…). Le ministère a encore du pain sur la planche puisque 43 734 constructions sujettes à effondrement sont recensées actuellement par l’Intérieur au niveau national. Déjà 9 068 constructions sont traitées par le ministère depuis 2013 au niveau de Casablanca, Azrou, Béni-Mellal, Essaouira… pour une enveloppe de 2,5 milliards de DH. Ce à quoi s’ajoutent des programmes lancés les années précédentes au niveau de Marrakech et Fès notamment, et qui se poursuivent jusqu’à présent.

Pour ce qui est de la résorption du déficit d’équipements, le département de Benabdellah a dans son viseur une douzaine de provinces et préfectures dont Fès, Salé, Errachidia ou encore Sefrou. Un programme de 3,1 milliards de DH a déjà été déployé en 2013 pour traiter le manque d’équipements touchant 88 300 ménages.

Plusieurs textes réglementaires seront adoptés

Sur les autres segments, l’Habitat est bien décidé à parvenir en 2014 à l’objectif de production annuelle de 170000 unités. A préciser que cet objectif de cadence n’a jamais été franchi depuis qu’il a été établi par la tutelle il y a deux ans. Pour redonner un coup de fouet à la production, le ministère s’appuie d’abord sur le nouveau dispositif du logement pour la classe moyenne dont les premières unités devraient arriver durant l’année en cours. Un total de 3 089 unités de ce genre a été conventionné par le ministère et les promoteurs privés sur les derniers mois, ce à quoi s’ajoutent 3 680 habitats que s’est engagé à construire l’aménageur public Al Omrane. Le logement social (habitats à 250 000 DH et 140 000DH) pourrait également connaître un souffle nouveau en 2014. Sur le premier semestre de l’année en cours, le ministère achèvera en effet une étude d’ampleur sur le segment. Celle-ci fera le bilan des réalisations du dispositif. Elle comprend également deux enquêtes inédites pour cerner la satisfaction des acheteurs et le mode d’exécution des projets par les promoteurs. Tout cela permettra de dégager les dysfonctionnements au niveau du dispositif pour lui permettre de repartir sur de bonnes bases.

Fait nouveau, le ministère s’intéresse également à l’auto-construction qui génère, bon an mal, an 50% de la production de logements au niveau national. Une mesure prévue cette année pour niveler le segment par le haut consiste à promouvoir des programmes d’auto-construction pilote. Parallèlement à tous ces efforts pour réduire le déficit en logements, le ministère devrait introduire ou faire adopter plusieurs nouvelles réglementations sur l’année en cours. Il s’agit entre autres du code de la construction ou encore du règlement sur l’isolation acoustique dans le bâtiment.
Réda Harmak. La Vie éco
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Immobilier

Le logement social : Entretien avec le Président du Directoire de Wafa Immobilier

Pas de restrictions particulières sur le crédit immobilier. La seule mesure de prudence que prennent actuellement les banques consiste à recommander de sortir de plus en plus des régions en suroffre (Tanger, Marrakech…) pour s’installer dans d’autres villes à fort potentiel : Mohammédia, Témara, Kénitra, Béni-Mellal, Fquih Bensaleh, Taza, Khémisset, Berkane…
Le logement social
Où en est actuellement le marché de l’immobilier?
Cinq années sont passées depuis la crise des subprimes aux Etats-Unis, dont la contagion dans le monde avait secoué l’immobilier mondial, accentuée par la crise de la dette souveraine dans les pays de l’Union européenne, à laquelle notre économie est intimement liée. On a longtemps discouru pour savoir à quel degré le Maroc avait été affecté par ces phénomènes extérieurs, certains mettant en avant à juste titre le fait que la forte demande intérieure constituait un facteur solide de résilience. Aujourd’hui, avec un peu de recul, nous constatons que le secteur de l’immobilier continue à progresser, certes moins vite que les années précédentes qui ont été exceptionnelles et qui ne peuvent être considérées comme une référence objective. Nous avons en effet relevé un ralentissement des ventes de certains projets immobiliers à vocation plutôt touristique car destinés aux étrangers. Touchée de plein fouet par la crise, cette cible (Français, Espagnols, Anglais…) répond de moins en mois présent. Du côté de la demande nationale, bien au contraire, le seul ralentissement des transactions immobilières est à imputer à la faiblesse de l’offre pour certains segments. Actuellement, les logements sociaux accaparent la part du lion. L’enjeu et l’effort à présent est de se concentrer sur le logement moyen standing. Ce  marché à fort potentiel constitue un véritable levier de croissance pour les années à venir. Aussi, faut-il développer des offres globales dans le milieu rural en s’appuyant sur la stratégie des 3 F : un foncier approprié, une fiscalité adaptée et un financement dédié aux populations des campagnes, oubliées par les intervenants du secteur. Il est évident que cette stratégie doit s’inscrire dans une politique globale de développement de nos campagnes. Du reste, avec un déficit en logement important, les promoteurs sont conscients du fort potentiel de ce secteur pour la décennie à venir. Cela est conforté par le maintien du plébiscite de l’accession à la propriété au Maroc. 

Quelles sont vos anticipations pour la période estivale qui profite historiquement de l’arrivée des MRE ?  

Le marché des MRE doit être jugé dans sa globalité, à savoir pour l’ensemble des opérations bancaires et de bancassurances. En effet, il s’agit d’abord d’une relation de la banque à laquelle est proposée toute la panoplie habituelle de produits et de services. A ce titre, Wafa Immobilier intervient en sa qualité de représentant d’Attijariwafa bank pour la partie crédit immobilier. Aujourd’hui, il est admis que notre banque joue un rôle moteur et se positionne fortement sur ce segment,  dégageant en conséquence des réalisations en forte croissance. De là, il ressort qu’il s’agit d’un segment cible stratégique privilégié et d’un marché en pleine expansion que la banque et Wafa Immobilier anticipent en permanence pour assurer la meilleure proximité et l’offre la plus compétitive. Le soutien inconditionnel de la banque à travers un vaste réseau au Maroc et à l’étranger, l’apport en ressources et en système d’information, le développement de produits innovants et attractifs ainsi que des actions de communication d’envergure nous permettant de nous hisser parmi les leaders sur le marché MRE. En contrepartie, notre établissement met à la disposition de la banque toute son expertise en matière immobilière pour lui assurer la pénétration des marchés les plus concurrentiels. En témoigne notre participation active à tous les salons en Europe pour soutenir la banque, pour conseiller les clients et les prospects et pour étudier les dossiers du crédit sur place.
Quels sont les segments et la clientèle qui alimentent actuellement la croissance du crédit immobilier ? Et qu’est- ce qui va entretenir cette croissance à l’avenir?
Les logements sociaux accaparent la part du lion avec pratiquement les trois quarts des transactions immobilières. En effet, la dynamique du secteur privé et public, associée à des formules de financement bon marché n’ont pas manqué de booster le secteur. Parallèlement, la classe moyenne se développe. Elle aspire à se loger dans de meilleures conditions, sans avoir les moyens du haut standing. Les promoteurs se sont rendu compte de cela depuis relativement peu de temps. Il est positif qu’avec les pouvoirs publics, ils aient pu mettre en place un dispositif qui stimule cette offre. A Wafa immobilier, nous sommes là pour les accompagner. Nous le faisons depuis toujours au sein de notre Direction de la promotion immobilière. Elle leur apporte son expertise et s’attache à aider les promoteurs à bien toucher leur cible.

Les professionnels se plaignent d’un resserrement des crédits acquéreurs et promoteurs depuis des mois. Les banques prennent-elles effectivement des précautions particulières en la matière ?
Les seules précautions concernant les promoteurs c’est de les conseiller à lancer des projets en fonction, en premier lieu, du marché. Nous les orientons là où la demande se trouve. Ces conseils concernent aussi bien l’implantation géographique que le standing du produit à proposer. A titre illustratif, nous recommandons aux promoteurs immobiliers de  sortir de plus en plus des régions où l’offre est abondante (Tanger, Marrakech, offre balnéaire au niveau de certaines villes) pour s’installer dans d’autres villes qui, aujourd’hui, regorgent de potentialités, telles que Mohammédia, Témara, Kénitra, Béni-Mellal, Fquih Bensaleh, Taza, Khémisset, Berkane… Il est important de développer une offre là où se situe la demande. Un dispositif fiscal seul n’est pas une raison suffisante pour lancer un projet : il faut une demande bien identifiée pour chaque projet.
On peut affirmer avec certitude que l’offre de financement au Maroc en faveur des promoteurs et des acquéreurs a beaucoup évolué lors de ces dernières années et n’a rien à envier à d’autres pays. En effet, les formules de financement sont des plus diversifiées et semblent répondre à toutes les attentes. On ne peut ici étaler toute leur consistance, en revanche on peut rappeler les grandes formules de prêts immobiliers offertes conjointement par Wafa Immobilier et Attijariwafa bank. Ainsi, pour les promoteurs nous proposons le financement d’acquisition de terrains, de construction ou de lotissement. Pour les acquéreurs nous fournissons le financement de la construction ou de l’acquisition en faveur des populations à faibles revenus, des MRE, des classes moyennes, des étrangers non résidents, des enseignants (FOGALEF), des salariés du privé et du public notamment via des conventions… En sa qualité de filiale spécialisée en prêts immobiliers du Groupe Attijariwafa bank, Wafa Immobilier participe activement à de grands projets immobiliers pour financer le promoteur et/ou l’acquéreur. Notre présence est constatée un peu partout au Maroc à travers nos bureaux de représentation installés à l’intérieur même de l’enceinte des plus grands projets immobiliers afin d’assurer l’accueil, le conseil et le suivi des dossiers de notre clientèle.  Par ailleurs, Wafa Immobilier a signé un nombre important de conventions avec la quasi-totalité des grands promoteurs publics et privés pour les accompagner également dans le financement de leurs clients acquéreurs. L’ensemble de ces relations a largement contribué au leadership de notre établissement pour lui permettre d’atteindre un encours crédits immobiliers des plus confortables et lui a permis également de jouer pleinement mais sereinement son rôle de principal organisme de financement de l’immobilier au Royaume. Et au-delà du financement, nous avons toujours répondu présent pour accompagner le promoteur dans le choix des régions d’investissement et l’exécution de son plan de financement.

Qu’est-ce qui a marqué l’actualité de Wafa Immobilier sur les derniers mois?
A fin mars 2014, Attijariwafa bank, par le truchement de Wafa Immobilier, a consolidé sa position de leader avec une part de marché de 24,8 % et un taux de captation de 26,6%. Par ailleurs, en reconnaissance de son engagement à la qualité, au leadership et à l’excellence, Wafa Immobilier s’est vu décerner le prix International Arch of Europe Award «Catégorie Or» en marge de la 26e édition du congrès international de la qualité qui s’est déroulé dernièrement à Francfort, en Allemagne, en présence de nombreuses personnalités du monde des affaires et du corps diplomatique de 52 pays. Le congrès Convention International Arc d’Europe fait partie du programme annuel de BID, mis en place pour reconnaître le prestige des entreprises de première ligne dans le monde des affaires. 
Le choix du jury s’est porté sur Wafa Immobilier suite à un système de vote qui prend en compte des critères tels que la satisfaction des clients, la stratégie de communication, le système d’information et d’analyse de données, le leadership, le mode de planification et de prise de décisions, la politique de ressources humaines, la formation continue, les résultats d’affaire, et le management de la qualité totale.
La Vie éco
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2014-08-02

Actualité

Immobilier : Chute des prix des plateaux de bureaux

Serait-ce le signe d'une suroffre sur le marché des plateaux de bureaux ?
Plateaux bureaux immobilier Maroc.
Serait-ce le signe d’une suroffre sur le marché des plateaux de bureaux ? Les prix de ces actifs ont en tout cas baissé de près de 12% entre le troisième et le quatrième trimestres 2013, selon le dernier indice des prix des actifs immobiliers de Bank Al-Maghrib. Cette chute intervient dans la lignée d’une augmentation notable de l’offre de plateaux de bureaux au niveau national, rapportée par les professionnels, qui a d’ailleurs poussé les banques à réduire l’octroi des crédits destinés à ce type d’investissement. Parallèlement, la baisse des prix semble avoir mis en appétit la demande puisque les transactions sur les bureaux ont augmenté de 32,4% sur les trois derniers mois de l’année passée en comparaison au trimestre d’avant.
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la vie economique

Immobilier

Immobilier au Maroc : Le Verre à moitié plein

L’équilibre a été rompu à cause d’une clientèle étrangère qui s’était positionnée fortement sur le marché de l’immobilier touristique et de haut standing dans des villes comme Marrakech, Fès ou Tanger.
immobiliers  au Maroc
Oui, le secteur immobilier semble bien loin de l’euphorie qu’il a connue il y a quelques années. Oui, la demande est nettement clairsemée, hésitante et compte bien moins d’acquéreurs étrangers à fort pouvoir d’achat que par le passé. Et oui, les bonnes grâces des banquiers pour l’immobilier semblent loin derrière. Mais non, le secteur n’est pas pour autant en crise. Car à travers tous ces signaux, il faut plutôt voir un marché qui corrige ses excès pour repartir sur des bases plus saines. A y voir de plus près en effet, le secteur a connu ces dernières années une réadaptation vertueuse du couple offre/demande. L’équilibre a été rompu à cause d’une clientèle étrangère qui s’était positionnée fortement sur le marché de l’immobilier touristique et de haut standing dans des villes comme Marrakech, Fès ou Tanger. A présent que cette clientèle occasionnelle se fait plus rare, les promoteurs se réorientent vers une demande locale plus porteuse sur la durée. Les banques qui en apparence ont restreint le financement à la promotion immobilière ne font en fait qu’accompagner la mutation naturelle du marché. Elles poussent en effet les professionnels à penser l’implantation géographique et le standing de leurs projets, en premier lieu, en fonction du marché, de manière à suivre la demande là où elle se trouve. De fait, parce qu’ils sont aujourd’hui plus soucieux aux attentes de la demande locale, les promoteurs s’intéressent également à des segments de clientèle jusque-là délaissés dont la classe moyenne en première ligne. Aussi, du fait que la clientèle est aujourd’hui plus rare mais aussi plus avertie, les professionnels sont plus enclins à faire des efforts sur la qualité de leurs produits. Quoi qu’on en dise, dans tout cela, ce qui fait que le secteur immobilier garde un fort potentiel de développement au Maroc sur la prochaine décennie est la persistance d’un déficit national de 650 000 logements, conforté par une tendance toujours affirmée de la demande à préférer l’accès à la propriété.
La Vie éco
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22 juillet 2014

LES AGENTS VEULENT S'ÉRIGER EN ORDRE PROFESSIONNEL

     
· La plupart des clients refusent de payer
· Le projet de loi soumis au gouvernement en 1997 définit le métier de l'agent immobilier ainsi que les conditions d'accès et d'exercice de la profession


Le marasme du marché de l'immobilier a engendré un mécontentement chez les professionnels. Promoteurs et industriels de matériaux de construction déplorent la stagnation de leurs activités. Les agents immobiliers ne sont pas en reste. Ces "intermédiaires immobiliers" désirent plus que jamais resserrer leurs rangs pour organiser leur profession. Ils veulent s'ériger en ordre professionnel.
Ce n'est pas seulement l'état stagnant du marché qui est la cause de leurs soucis. Pour eux, le problème est beaucoup plus structurel. Il concerne le non-paiement de leurs services.
"Beaucoup de gens refusent de payer l'agent immobilier ou se dérobent de le faire. A défaut d'un engagement écrit, ce dernier est souvent roulé dans la farine. Des clients croient avoir affaire à des courtiers à qui il faut donner un peu de bakchich et non pas des honoraires de service", explique M. Mehdi Alaoui, agent immobilier.
M. Alaoui a été débouté de sa commission estimée à 42.000 DH par une grande firme spécialisée dans l'automobile. Cette dernière a refusé de le payer et préféré négocier directement avec le propriétaire du lot.
En fait, le métier d'agent immobilier est entouré de confusions. Même si les intermédiaires se constituent de plus en plus en sociétés organisées, l'image de l'agent immobilier du quartier à la chasse des clients n'est pas prête d'être effacée de l'esprit des gens d'autant plus qu'il est facile de le devenir. Des retraités, des ouvriers et des fonctionnaires assurent cette tâche. L'astuce est de savoir vendre son produit.
"Le problème relève d'une honnêteté à la base. La signature de l'option de vente ou de location n'est pas appréciée par les clients. En leur parlant de trace écrite, beaucoup se disent être touchés dans leur dignité et préfèrent s'en tenir à la parole. Une fois le lot visité et le propriétaire connu, ils vont négocier directement avec ce dernier, oubliant ainsi l'agent", explique une professionnelle sous le couvert de l'anonymat.
Malgré cette pratique frauduleuse, peu d'agents prennent la décision d'attaquer leurs clients en justice et ce, même s'ils ne détiennent pas des pièces appuyant leurs actions. Ils ont peur de se faire une mauvaise image dans le créneau et perdre des clients potentiels.
Cette dame s'est fait débouter de sa commission estimée à 450.000 DH par un grand promoteur immobilier à qui elle a proposé un terrain d'immeuble de 3.500 mètres carrés. Le prix du terrain s'est élevé à 19 millions de DH. Le promoteur, ayant pris contact avec le propriétaire, a préféré négocier directement avec ce dernier.
D'autres pratiques montrent que la confiance n'est pas installée entre les clients et les agents immobiliers. Beaucoup de sociétés contactent plusieurs agences à la fois pour une même affaire. L'objectif est d'obtenir le meilleur produit à moindre coût. "Le marché est tellement difficile que la plupart des agents peinent à avoir des clients. C'est malheureusement cette pratique qui pousse les personnes à considérer l'intermédiaire comme un rabatteur", confie un autre agent immobilier.
Côté honoraires, la situation se complique davantage. Le paiement se fait à l'usage. Quand il y a une vente, la commission des agents est de 2,5% du montant de la transaction et ce, quel que soit le type de locaux objet de cette opération. Cette commission n'est pas définitive. Elle est souvent soumise au marchandage. En cas de location, le montant de la commission équivaut à un mois de loyer.
La désorganisation de la profession n'est pas due à l'absence de structures fédératrices. Les associations d'agents immobiliers existent, "mais elles ne peuvent remplir leurs fonctions de coordination et de défense des droits de leurs membres en l'absence d'un cadre juridique réglementant la profession", affirme M. Abdellah Lazrak, président de l'Association Nationale des Agents Immobiliers du Maroc (ANAIM).
Cette association a élaboré un projet de loi qu'elle a soumis au gouvernement en 1997. Il n'y a pas eu de suite depuis. Ce texte définit le métier de l'agent immobilier ainsi que les conditions d'accès et d'exercice de la profession. Ainsi, tout agent voulant bénéficier d'une carte professionnelle doit justifier d'un diplôme universitaire et d'une expérience confirmée. Les transactions immobilières ou les fonds de commerce doivent être soumis à un mandat écrit sous forme de convention. Ce mandat précise les caractéristiques du bien immobilier, le prix de sa vente, la nature de la prestation à fournir au client, le montant de la rémunération et les conditions de son règlement. 

Ce que dit la loi


La fonction d'agent immobilier est régie par le dahir du 12 janvier 1945. Ce texte réglemente aussi les métiers des placeurs de capitaux, des conseillers juridiques et des administrateurs de biens. Le dahir de 1945 détermine les conditions d'exercice de la profession et fixe une ligne de conduite. Le candidat au métier de conseiller immobilier doit avoir l'assise financière nécessaire. L'obtention d'une carte professionnelle exige un dépôt de garantie au Trésor, la tenue d'un registre dûment paraphé par le parquet et un casier judiciaire vierge.

Loi sur le locatif


A côté de l'organisation de leur profession, les agents immobiliers misent aussi sur la loi sur le locatif pour redresser leur activité. "Cette loi instaurera une confiance entre les locataires et les propriétaires. Ce qui donnera un coup de pouce aux transactions immobilières", assure M. Lazrak.


 
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COPROPRIÉTÉ: DU BEURRE POUR LES SOCIÉTÉS DE SYNDIC

. Le nouveau texte officialise la gestion externe de la copropriété . Le manque de sensibilisation risque de réduire l'application des nouvelles dispositions 
Les responsables des sociétés privées de syndic sont contents. La nouvelle loi sur la copropriété a officiellement réglementé leur activité. «L'ancien texte de 1946 ne prévoyait pas une gestion externe des parties indivises. Heureusement que les nouvelles dispositions officialisent et réglementent une situation déjà existante», indique Ahmed Ennahli, notaire à Témara. En effet, même si elle n'était pas prévue par les anciens textes, la sous-traitance par une société privée de syndic d'un domaine en copropriété était monnaie courante. De plus, de nombreuses sociétés (de différentes activités d'ailleurs) se positionnent de plus en plus sur ce créneau. Reste qu'une société de syndic est gestionnaire d'un parc immobilier, elle collecte et gère les fonds des copropriétaires sans être cautionnée pour autant. «Une société de syndic n'est ni une caisse, ni une banque, et pourtant, elle régit des fonds, ce qui peut être très dangereux», explique Abdesslam Lahlou, DG de la société Le Syndic. Selon ce professionnel, la nouvelle loi aurait due être plus stricte quant à la réglementation de ces sociétés. «Les entreprises qui gèrent actuellement les immeubles en copropriété sont pour la majorité des sociétés de gardiennage, sécurité, et nettoyage, qui n'ont aucune expérience dans le domaine de la copropriété», ajoute Lahlou. Outre une gestion externe, les copropriétaires peuvent également gérer eux-mêmes leur immeuble. «C'est d'ailleurs le cas pour la majorité. Faute de moyens et de confiance, les copropriétaires préfèrent gérer leurs affaires eux-mêmes», explique le responsable d'un syndic à Casablanca. Cette solution est à l'évidence avantageuse car elle limite le risque de voir les fonds dilapidés par une société étrangère. Reste qu'une gestion interne prive les copropriétaires du professionnalisme d'une société spécialisée. «Une gestion externe a l'avantage de la globalité, en ce sens que la société se charge de tout. Et cela va de la collecte des frais jusqu'au règlement des conflits entre copropriétaires», note ce responsable. En effet, outre les tâches connues de tous, telles que l'entretien de l'immeuble, la maintenance de l'ascenseur et le paiement des charges inhérentes à l'électricité et à l'eau, le syndic doit également assurer certaines fonctions moins évidentes mais qui sont au moins aussi importantes. Il s'agit de souscrire une assurance multirisque obligatoire «que peu d'immeubles contractent», affirme le responsable d'une société de syndic à Casablanca.Le syndic doit également être doté d'un compte bancaire et tenir une comptabilité. Tous les frais engagés doivent être justifiés. Les copropriétaires ont alors le droit de consulter les livres comptables une fois par trimestre. Cet organisme doit enfin assurer le paiement du salaire du concierge, et de tout autre personnel de l'immeuble tel que le gardien et le jardinier. Le syndic a également un droit de regard sur les modifications et travaux qui concernent non seulement les parties communes mais aussi les parties divises qui touchent la façade de l'immeuble. «Désormais, les travaux touchant ces parties doivent être autorisés par les représentants des copropriétaires», indique Ennahli. Autant de tâches et de problèmes auxquels s'ajoute un manque terrible de sensibilisation. «Les syndics non professionnels ne connaissent pas la nouvelle loi. Ce sont les sociétés privées qui ont engagé une campagne de sensibilisation afin de vulgariser les nouvelles règles auprès des copropriétaires», soutient Lahlou. Et d'ajouter que, «pour ce faire, plus de 25.000 exemplaires du nouveau texte ont été distribués dans les principales villes du Royaume».
Règlement
Le nouveau règlement de la copropriété donne une grande latitude aux copropriétaires. C'est désormais un contrat dans lequel ces derniers ont le droit d'insérer toute disposition qui ne soit pas contraire à l'ordre public. Le texte de loi est alors relégué aux rangs de dispositions supplétives. Les copropriétaires peuvent par exemple exiger que l'immeuble ne soit destiné qu'à un usage d'habitation. Ils peuvent ainsi éviter l'implantation de petits commerces dans les parties indivises, source de grands problèmes.La nouvelle loi prévoit par ailleurs un règlement de copropriété type, et un plan comptable pour faciliter l'activité des syndics. «Ces deux instruments n'ont pas encore vu le jour, ce qui réduit conséquemment l'applicabilité de ce texte»,Mehdi EL Alaoui affirme le DG de Maroc vision D'affaires